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L’impressionnisme à ses frontières Le cas Meier-Graefe et la lutte pour l’art moderne en Allemagne Explorez les critiques, les analyses ...
Par ses écrits pionniers sur l’histoire du développement de l’art moderne, le critique d’art allemand Julius Meier-Graefe (1867-1935) joua un rôle décisif pour la canonisation de l’impressionnisme dans l’Europe de 1900. En défendant avec subversion et énergie la peinture de Manet, Renoir ou Cézanne outre-Rhin, il se mit à dos les élites conservatrices de l’Empire, qui observaient avec méfiance la propagation des valeurs de la modernité artistique. Tout au long de sa trajectoire franco-allemande, ponctuée de virulentes polémiques et cisaillée par le surgissement de la Première Guerre mondiale, Meier-Graefe lutta contre l’emprise d’un nationalisme obtus sur les récits artistiques. Son projet de régénération de la culture allemande fut ainsi indissociable de ses efforts pour la fédération d’une Europe pacifiée des images.
Si le progressisme francophile tout comme le vitalisme de son approche de la peinture ont parfois été soulignés, l’étude de son implication dans les débats politico-culturels de son temps révèle une personnalité plus nuancée. Ce livre révèle ainsi les surprenants à-coups et paradoxes ayant émaillé la carrière transnationale de Meier-Graefe, où alternèrent phases d’enthousiasme débridé et d’intense désillusion. Le personnage s’y dévoile comme un penseur du déclin et le chantre d’une modernité idéalisée, dont l’impressionnisme représentait à la fois la quintessence et le chant du cygne.
Vous trouverez cet ouvrage sur :
Plat de résistance
« Manet nous appartient »
Böcklin, ou la germanité à la carte
En finir avec Böcklin
Sacrifice et reconversion
À chacun son Greco
Marées ex nihilo
Marées exposé
La complainte du progrès
Grand-papa Meier-Graefe
L’expérience 1914
Captivités
Diffamations
Tirs croisés
Rancœurs
Pan réinsufflé
L’aura à l’épreuve
La cuisine des images
L’ordre du retour
Envisager l’art allemand