Rencontre avec Hadrien Clouet
Rationner l’emploi La promotion du temps partiel par les services publics d’emploi allemand et français Découvrez l’interview d’ ...
Alors que le nombre d’inscrits dans le service public d’emploi allemand et français atteint des records historiques, cet ouvrage s’intéresse à leur prise en charge et à leur trajectoire. En comparant l’expérience respective des usagers et des conseillers dans les deux institutions, il explique pourquoi un grand nombre de chômeurs sont dirigés vers des emplois à temps partiel, alors que les conseillers ne sont pas enthousiasmés par cette idée. Il souligne ainsi le rôle du service public d’emploi (sa structuration interne, la division du travail qui y règne et les outils fournis aux conseillers) à l’égard de la précarisation sur le marché de l’emploi. Pour cela, l’auteur mobilise plusieurs mois d’immersion au sein d’agences, des dépouillements d’archives historiques et des traitements de données statistiques. Son ouvrage se singularise par rapport aux enquêtes antérieures sur le service public d’emploi : d’abord, il procède à une comparaison franco-allemande point par point, qui permet de confronter l’expérience concrète qu’en font les publics ; ensuite, il permet de comprendre comment la précarité est construite par le biais d’échanges administratifs entre quatre murs.
Vous trouverez cet ouvrage sur :
La production administrative du sous-emploi 6
Concordance des temps : les luttes temporelles dans le capitalisme. 6
Comment l'emploi est amené aux chômeurs. 9
Un rationnement sans concepteur 10
Comprendre l'emploi depuis le chômage. 12
Bureaucratisation de l'armée de réserve. 13
Individualisation des statuts salariés. 15
Méthode d'enquête. 17
Une démarche ethnographique. 17
Un élargissement sociohistorique et quantitatif 24
Plan de l'ouvrage. 26
Attirer les travailleurs occasionnels dans le chômage (1880-1980) 31
Les travailleurs occasionnels, un obstacle à l'invention du chômage. 32
Régulariser le marché par le placement et l'assurance. 39
Au nom du contrôle et de l'aide : intégration des travailleurs occasionnels
allemands au chômage. 45
Au nom de l'aide uniquement : intégration des travailleurs occasionnels
Français au chômage. 57
Pousser les chômeurs vers le temps partiel (depuis 1980) 68
Apparition et croissance du temps partiel : une inflexion des emplois
cumulables. 69
L’incitation des chômeurs : une nouvelle logique sociale. 76
Une controverse allemande : la Commission Hartz (2002) 84
Une controverse française : la convention Unedic (2001) 87
Conclusion. 92
Description des agences. 99
Un raisonnement étranger aux chômeurs. 104
Inoccupation et sous-emploi, des liaisons étroites. 104
Inciter les chômeurs… malgré eux ?. 107
Quand les agents se saisissent du dispositif 112
Trois identités professionnelles. 113
Les « aiguilleurs », le cumul comme contrôle. 117
Les « accompagnants », le cumul comme aide. 121
Les « retranchés », le cumul repoussé. 126
Cartographie organisationnelle du dispositif 132
Une localisation chez certains agents. 133
Un déclenchement dans la foulée des évaluations. 139
Une indexation sur les pratiques patronales. 151
Conclusion. 156
Le public du temps partiel 161
Les raisons du tri 162
Les méthodes du tri 164
« Au premier coup d’œil » : les bons clients du temps partiel 167
La présomption maternelle. 168
Une universalisation décalée. 173
Le recours aux statistiques. 180
« Je ne décide pas de l’état du marché » : le temps partiel comme pis-aller. 192
Un raisonnement arithmétique. 193
La détresse financière et le règne du soupçon. 202
« Je ferme les yeux » : le temps partiel comme punition. 208
La construction interactive des obligations. 209
Le rappel au rôle. 211
Le sous-emploi plutôt que la radiation. 216
Conclusion. 223
Temporalités sur écran. 229
De l’équipement informatique au « matching ». 230
Des chiffres et des lettres : deux grammaires d’appariement 236
Informatisation des rapports de force. 241
Les durées de l’emploi : l’économie politique du SDR français. 242
Les régularités de l’emploi : économie politique du VerBis allemand. 244
Écarts de langage et pouvoir discrétionnaire. 249
Une exposition directe et combinée. 254
Des précarités cristallisées. 255
Des temporalités incontournables. 261
Course à la transparence… ou à l’aveuglement ?. 264
Incompatibilités de formes et brouillage temporel 265
La dépossession temporelle. 271
Conclusion. 279