Le jeudi 16 octobre 2025, Stéphen Rostain participera à la rencontre Amazonie, il n’y a pas de forêt vierge dans le cadre du cycle Les dialogues du quai Branly.
Les forêts tropicales et équatoriales ont longtemps été décrites comme des espaces hostiles, sauvages, peuplés de maladies et d’animaux féroces, considérées comme presque inhabitées ou figées dans le passé. La recherche archéologique, en lien avec l’histoire, l’anthropologie et l’ethnologie, montre au contraire qu’elles ont été habitées en continu, avant même l’invention de l’agriculture.
L’Amazonie est la plus grande forêt primaire de notre planète, avec une biodiversité remarquable, souvent présentée comme une « forêt vierge », « sauvage », à tort, car elle n’est pas dénuée d’histoire. S’y sont développées des cultures humaines longtemps oubliées, parce qu’elles avaient subi le choc épidémiologique provoqué par les populations venues d’Europe, et parce qu’elles n’avaient tout simplement pas été étudiées. Que signifie être archéologue en Amazonie ? Comment trouver la trace de l’occupation et des activités humaines dans une monde végétal marqué par l’omniprésence de l’eau ? Au-delà des pièces de céramiques et des pierres polies, comment saisir les organisations sociales des gens qui vivaient en Amazonie, dans et avec la forêt ?
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Les intervenant.e.s
Animé par Xavier Mauduit
avec Stéphen Rostain, archéologue, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’Amazonie, et Gabriela Prestes Carneiro, maître de conférences, Muséum national d’histoire naturelle
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L’ouvrage Archéologie de l’Amazonie
Archéologue, directeur de recherche au CNRS et spécialiste de l’Amazonie, Stéphen Rostain est l’auteur de Archéologie de l’Amazonie (Éditions de la MSH) paru dans la collection « Amérique(s) ». Cet ouvrage met en lumière l’importance historique et culturelle de cette région longtemps marginalisée : l’Amazonie n’a pas été une périphérie isolée mais un espace moteur dans l’histoire des Amériques. Berceau précoce de la domestication des plantes et de l’invention de la céramique, elle a donné naissance à une étonnante diversité culturelle, linguistique et sociale, reliant les Caraïbes, les Andes et la côte pacifique dans une dynamique interrégionale continue. Les multiples transformations du paysage opérées par les sociétés autochtones depuis plus de 13 000 ans témoignent d’une relation vivante avec leur environnement et éclairent les enjeux actuels de défense des territoires.
